Ô Houria

J'aurais aimé te chanter d'éternelles histoires
Et des soleils tombés et des lunes pleines, des nuits noires
et sur le bord des lacs où dorment des anges brulés
j'aurais posé sur ton front des brasiers
j'aurais aimé sculpter d'incroyables poèmes
des oiseaux enflammés déchirant des nuits blèmes
et sur le toit des montagnes quelques anges de passage
auraient taillés dans la pierre des nuages
il se pourrait qu'on ne croise plus jamais l'amour
il se peut qu'il soit mort avant mon retour
j'aurais aimé te donner des rêves fins et bleus
des étoiles éclairées perdues dans tes cheveux
à l'endroit de ton nom de ces lèvres mouillées
écouter la vie murmurer
Souad Massi